La fleur et le jardinier
- Virginie Cehabiague Hypnothérapeute -
- 17 juil. 2019
- 2 min de lecture

La seule issue du jardinier est de s’occuper de son trésor avec amour, douceur, bienveillance, respect.
Sans cette attention cultivée, il sera seul les pieds dans sa boue étalée.
Rien d’autre n’est à espérer, pour un jardinier, que de voir grandir ce qu’il plante chaque jour sous son œil attentif et contemplatif.
Parfois il pourra s’en amuser et parfois s’en offusquer mais sans jamais devenir abusif.
Cultiver, planter, arroser, aimer, pour cueillir, recevoir, goûter, apprécier…
Parfois, juste à côté de lui, il marche sur une petite pousse, sans l’avoir aperçue.
Parfois, il se sentira piqué, sur cette autre rose source de maladie perdue,
A l'origine seulement le manque de soin de ses mains déchues.
Sans doute ignorera-t-il la soif de l’une, pour prendre soin de la faim de l’autre.
Malencontreux, quand il le verra, il rattrapera l’une par la noyade et, l’autre par la famine,
Mais à qui est-ce vraiment la faute?
Être un bon jardinier demande souvent de l’expérience, de la patience, des années.
Mais chaque fleur rencontrée le mènera à celle qu’il a toujours cherché.
Quand il la trouvera son coeur s’arrêtera, il trouvera alors la seule pour qui tout le jardin avait été organisé.
Mais en bon jardinier,
Il devra pour elle devenir un bon chevalier,
Et c’est genoux à terre qu’il devra éviter,
De la profaner.
De son amour, il devra changer la dureté car aucune fleur ne progresse à coup de grêle et de sol asséché.
De son glaive, il devra savoir magner le tranchant, et le tranchant devra pour elle s’émousser.
Son vrai présent, est de lui montrer sa force pour qu’elle puisse pousser et rayonner au coeur de son jardin sacré.
Mais qu’il ne s’y trompe pas, elle ne vivra que s’il respecte sa nature et son identité.
Car ce n’est pas une fleur que l’on peut domestiquer,
Non elle se meurt si son état sauvage ne lui est pas laissé.
Alors avec son courage à ses côtés, elle pourra lui offrir toutes ses beautés.
Car c’est avec la rosée et la douce chaleur de l’été qu’elle est la mieux parée.
Alors sentir sa présence à ses côtés, c’est sa seule félicité,
Car trop étouffée elle perdra ce qu’elle était,
Et, trop laissée elle sera exposée.
A lui, ce jardinier, de reprendre son glaive et son armure, non pour la sauver,
Mais pour aller débusquer ce nuage, dès que l’orage menace ce sol sur lequel elle est plantée.
A lui, de la protéger, de cette tempête avant qu’elle n’entre dans ce beau jardin et,
A elle, de l’en honorer, par encore plus de beauté de graines et autres pousses germées.
A tous les parents et amants si vous trouvez cette fleur à vos côtés,
Prenez le temps de lui donner de votre présent le mieux éclairé.
Comments